KarstEAU

Amélioration des connaissances sur les ressources en eau souterraine dans les formations carbonatées

 

    Le traçage artificiel est une méthode d'étude communément utilisée en hydrogéologie, consistant à injecter un traceur fluorescent en amont du bassin versant et à le détecter aux niveaux des sources en aval.

        Le traceur dilué au niveau des sources est sans incidence sur la qualité de l'eau. La détection se fait soit au laboratoire sur des échantillons d'eau prélevée puis analysés au spectrofluorimètre, soit directement sur le terrain par mesure en continu avec un fluorimètre (par exemple GGUN-Albilia).



       L'objectif des traçages artificiels est de mettre en évidence une relation hydraulique entre le point d'injection et le point de sortie de l'eau souterraine. L'analyse quantitative des courbes de restitution du traceur renseigne sur le temps de transit, le mode d'écoulement, le taux de restitution.


           Des traçages artificiels ont été réalisés sur l'unité du Beausset depuis les années 1970. Trois secteurs ont été investigués :


                - secteur Port Miou : traçages du BRGM dans le tunnel du Mussuguet et l'embut de Coulin

                - secteur Agnis : traçages d'Eric Gilli

                - secteur de Siou Blanc : traçages du BRGM, de spéléologues et du projet Spélé-H2O.



        Chaque secteur a donné des résultats positifs sur certains traçages permettant de délimiter une partie des bassins versants hydrogéologiques :


                  - Les sources de Port Miou et du Bestouan (Cassis) drainent un vaste aquifère qui s'étend probablement jusqu'à la Sainte Baume. Toutefois, seule la zone en amont immédiat des sources sous-marines, dans l'urgonien, a donné des résultats positifs.

                   - Les traçages sur le massif d'Agnis ressortent sur les sources du pourtour du massif.

                 - Le massif de Siou Blanc est scindé en plusieurs sous-bassins versants drainés vers les sources d'Ollioules, vers les sources de la vallée du Las (Dardennes, St Antoire), ou vers les sources de la rive droite du Gapeau.



        L'ensemble de ces traçages permet de conclure qu'il reste une vaste zone peu connue située au nord de l'unité du Beausset, entre le plateau du Camp et le flanc sud de la Sainte Baume. Ce secteur peut être drainé suivant 5 directions principales, qu'il reste à investiguer : vers Port Miou – Cassis, vers La Ciotat, vers le Gapeau, vers le Revest-les-Eaux, ou vers les Gorges d'Ollioules (Figure 1). Cette zone constitue la ligne de partage des eaux entre la partie occidentale et orientale de l'unité du Beausset.





























           










Trois traçages artificiels ont été réalisés sur l'unité du Beausset entre le 18 janvier et le 13 février 2011, sur les communes de Cuges les Pins, Ceyreste et Signes. L'objectif est :


- de compléter les connaissances sur l'origine de l'eau des sources (ou des forages) qui coule sur cette vaste zone,

- de mieux délimiter les grands bassins versants régionaux (Gapeau, Revest les Eaux, Ollioules, Cassis, La Ciotat),

- d'étudier le mode de circulation des eaux souterraines dans les roches carbonatées karstiques (calcaire) et leur contribution aux risques naturels.


Ces traçages sont réalisés en collaboration avec SpéléH2O.

Télécharger le fichier de présentation du multitraçage de l'année 2011 ou allez sur la page Multitraçage 2011 pour plus d'informations.                    




Les traçages artificiels sur l’unité du Beausset

Figure 1 : Les différentes directions de drainage souterrain potentielles dans l'unité du Beausset.

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